Jean-Bernard Levy reste à la tête d’EDF

PDG à la tête d’EDF depuis 2014, Jean-Bernard Levy vient d’être reconduit à ce poste pour cinq nouvelles années par l’Élysée. Les défis à relever seront importants alors que le groupe perd actuellement 100 000 clients par mois au profit des fournisseurs d’énergie alternatifs.

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De nombreux défis et des projets de découpe

La présidence qui s’annonce pour Jean-Bernard Levy ne sera pas de tout repos. Tout d’abord, Emmanuel Macron semble avoir des projets bien définis pour EDF, à commencer par des projets de découpe des activités. Il s’agirait, selon Libération, de rassembler les actifs nucléaires et hydrauliques au sein d’une entité restant sous le contrôle étroit de l’Etat. On parle aussi de filialiser les activités dans les énergies renouvelables et les services.

EDF est aussi embourbé dans une dette de 40 milliards d’euros, à cause des énormes investissements exigés par le parc nucléaire – 58 réacteurs nucléaires, le plus grand du monde. Le fournisseur ne dégage plus que 3 milliards d’euros de bénéfice, et est aussi aux prises avec les nouveaux fournisseurs d’énergie. Même s’il possède toujours 80% des parts de marché, EDF perd malgré tout 100 000 clients par mois.

N’oublions pas enfin le contexte actuel tendu et la demande de maîtrise des prix de l’énergie des gilets jaunes.

La montée en puissance des fournisseurs alternatifs

Depuis la fin du monopole du marché de l’électricité en 2007, détenu jusque-là par EDF, les concurrents d’EDF se sont multipliés. Direct Energie, Total Spring, Eni, pour ne citer que les plus gros, ne cessent de gagner de plus en plus de parts de marché. Et même si la plupart des foyers restent pour l’heure clients d’EDF, le mastodonte perdrait environ 100 000 clients chaque mois.

Difficile, dans ce contexte, de prédire comme la situation sera gérée pour tenter de faire à nouveau pencher la balance du côté d’EDF.

Rédigé par Claire Krust
Le 17/02/2019
Modifié le 14/05/2019