Une association de défense des consommateurs demande un retour au monopole de l’électricité

monopoleLa CLCV est une association de défense des consommateurs. Après 14 ans d’expérimentation d’un marché de l’énergie ouvert à la concurrence, elle estime qu’il est temps de revenir à un monopole réglementé. Qu’est-ce que ça veut dire ? Pourquoi ? Qu’est-ce qu’on en pense ?

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La CLCV prône un retour au monopole de l’électricité

La CLCV, c’est l’association Consommation Logement Cadre de Vie. Elle estime que l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence est un « échec ». C’est avec cet argument que l’association prône un retour au monopole de l’électricité à l’horizon 2025.

Quels sont les arguments de la CLCV ?

La CLCV dénonce tout simplement les principes mêmes de la concurrence. Notamment le « recours puissance aux pratiques commerciales trompeuses et agressives». Ou encore le principe selon lequel il faut venir en aide aux fournisseurs d’électricité alternatifs lorsqu’ils ne sont plus compétitifs. Elle estime que les variations du tarif réglementé sont effectuées dans le but de favoriser les fournisseurs d’énergies alternatifs. Aussi, la CLCV dénonce le fait que les fournisseurs d’électricité alternatifs n’ont pas été acteurs d’innovations, ce qui est normalement, selon elle, le moteur d’un secteur concurrentiel sain

Voici ses mots : « Il n’y avait pas matière à libéraliser le secteur de l’électricité en France ». 

Les propositions de la CLCV

Il existe un mécanisme selon lequel EDF, le fournisseur historique de l’électricité, cède une partie de la production d’électricité aux fournisseurs alternatifs. Ce mécanisme est appelé ARENH : Accès Régulé à Electricité Nucléaire Historique. Ce mécanisme doit prendre fin en 2025.

La CLCV suggère avec condescendance que ce délai s’applique également à la fin du secteur concurrentiel de l’énergie : « En 2025, soit 18 ans après la libéralisation, il est temps pour les opérateurs de rentrer dans l’âge adulte et surtout de mettre un terme à ses dispositifs qui désincitent à l’innovation et qui tendent désormais à faire monter les prix ».

Ce que nous en pensons

Ce qu’il faut savoir, c’est que jusqu’en 2007, date d’entrée en vigueur de la loi NOME, EDF était le seul fournisseur d’électricité avec ses tarifs réglementés. La loi NOME (Nouvelle Organisation du Marché de l’Energie) a ouvert le marché de l’énergie à la concurrence. Depuis, de nombreux fournisseurs alternatifs proposent des offres d’électricité à prix de marché.

Ces offres à prix de marché ont pour but majeur de concurrencer les tarifs réglementés d’EDF. Aussi, les tarifs sont avantageux et permettent aux consommateurs de réaliser des économies.

De plus, les tarifs réglementés ne varient pas à la lumière des offres de marché. Ce sont les taxes de l’énergie qui varient, à la lumière du marché mondial. Les tarifs réglementés dépendent du marché mondial. C’est très instable.

Ce que pense Capitaine Energie : les économies réalisables grâce aux fournisseurs d’électricité alternatifs sont de l’ordre de 80 à 200 euros par an. Nous ne savons pas si cette mesure sera appliquée, mais les consommateurs d’électricité auraient beaucoup à y perdre.

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Rédigé par Juline Martinez
Le 15/04/2021
Modifié le 25/05/2021

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